Tu as sûrement entendu parler de l’astronaute Thomas Pesquet, mais connais-tu Claudie Haigneré ? Les vols habités vers l’espace ont commencé en France en 1982 avec Jean-Loup Chrétien, mais en 1996, à 39 ans, Claudie Haigneré (née Claudie André-Deshays) devient la première femme Française (et à ce jour la seule) et même Européenne à voyager dans l’espace !

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Des débuts prometteurs…

Enfant, on lui promettait déjà un bel avenir ! Très bonne élève, elle saute deux classes, obtient son bac à 15 ans. Cette lycéenne aime autant les études que le sport, fait de la gym en compétition, et souhaite devenir professeur de gymnastique. Mais à l’INSEP (l’établissement qui forme les enseignants de sport), on refuse son inscription, car elle est trop jeune. Alors, en attendant, elle s’inscrit en faculté de médecine. À la fin de la première année, elle sort première, et elle décide de continuer.

L’aventure démarre

En 1985, alors qu’elle est médecin à l’hôpital, Claudie tombe sur un appel à candidatures du CNES (le Centre National d’Études Spatiales) pour devenir astronaute. Elle a un déclic : elle envoie son dossier et… elle est retenue. En 1990, elle devient responsable des programmes de physiologie et de médecine spatiale. Elle est d’abord désignée doublure de son futur mari, Jean-Pierre Haigneré, pour le vol franco-russe Altaïr, en juillet 1993, mais elle ne partira pas cette fois-là.

Une carrière exceptionnelle d’astronaute

En 1996, elle est enfin désignée pour la mission Cassiopée. À la conférence de presse des astronautes, elle réalise alors que sur les sept personnes présentes, elle est la seule femme. Le 17 aout 1996, elle effectue son premier vol spatial à bord de la capsule Soyouz pour rejoindre la station russe Mir. Elle y passe seize jours, y effectue des expériences médicales, biologiques et technologiques. En 1999, elle redevient suppléante de Jean-Pierre Haigneré pour la mission Perseus. Mais ce n’est qu’en 2001 qu’elle effectue sa deuxième (et dernière) mission spatiale, Andromède, mais cette fois à bord de l’ISS (International Space Station). Avec cette mission, elle devient la première Française à découvrir cette station (où elle mène pendant 8 jours un programme expérimental) et aussi la première Européenne déclarée apte aux fonctions de commandant de Soyouz, qualification extrêmement rare !

De l’énergie, du travail, et de l’audace !

Claudie poursuit ensuite une belle carrière hors de l’espace : elle est nommée deux fois ministre (à la Recherche en 2002 puis aux Affaires européennes en 2004). En 2010, pendant cinq ans, elle est présidente d’Universcience, qui regroupe la Cité des sciences et de l’industrie et le Palais de la découverte. Elle est, à ce jour, conseillère auprès du directeur général de l’Agence Spatiale Européenne.

Elle reconnaît avoir vécu des moments difficiles dans sa vie, et cite par exemple les heures de simulation, coincée dans un scaphandre lourd et gonflé qui fait mal partout. Elle dit que dans ces cas-là, il faut relever la tête et regarder au-delà du chemin, pour préparer l’étape d’après. C’est la dernière Française à être partie dans l’espace depuis la base russe Baïkonour en 2001 jusqu’à Thomas Pesquet, pour son premier vol en 2016.

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