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22.07.2024

L’histoire des LEGO : qui a inventé ce jouet iconique ?

histoire du lego

Si le pouvoir d’influence de Lego Group est comparable à celui de Disney, force est de constater que l’entreprise danoise a connu des débuts compliqués. La résilience est sans doute ce qui caractérise le plus la vie de son fondateur : Ole Kirk Christiansen

Né en 1891 dans la ville de Billund, Ole Kirk Christiansen y crée son activité de menuisier charpentier en 1916. Fils d’agriculteur, son idée est simple : réaliser les ustensiles et le mobilier des habitants de sa région. En 1924, un incendie vient ravager son atelier et l’oblige à repartir de zéro. La crise de 1929 et le marasme économique qui s’ensuit le mettent dos au mur. Il décide alors de modifier sa manière de produire. Pour avoir une meilleure vision d’ensemble, il réalise des miniatures en bois des pièces qu’ils proposaient à ses clients. 

Un nom pour la postérité : LEGO

Dès lors, l’idée de diversifier son activité en créant des jouets en bois pour enfants fait son œuvre. Ole Kirk Christiansen se prend au jeu et une véritable passion l’envahit. Rapidement, sa société prend un véritable virage et se tourne vers le “divertissement”, nouveau but qui ne cessera de l’animer. C’est ainsi qu’en 1932 le premier LEGO en bois fait son apparition ! S’il n’est pas encore question de brique ni de figurine en plastique, sa connaissance du bois et ses inventions font merveille.

Pour trouver le nom de son entreprise, il consulte ses 7 salariés. Ensemble, ils choisissent “LEGO”, tiré de l’abréviation danoise “Leg Godt”, signifiant “Joue Bien”. L’heureux hasard veut que sa signification latine coïncide avec le terme “Je mets ensemble” : coïncidence idéale, quand il s’agit d’un jeu que l’on peut assembler et modifier à l’infini ! 

Ole Kirk Christiansen : une histoire de persévérance ! 

L’accent est mis sur la qualité des produits, leur conception et la couleur. Ole imagine lui-même les jouets, bien inspiré par son fils de 12 ans, Godtfred, qui commence à dessiner pour lui. Toutefois, l’énergie qu’il dépense et le travail qu’il réalise ne suffisent pas à subvenir au besoin de sa famille. Ses proches lui recommandent de retourner à la fabrication de meubles. Il refuse ! Et pour bien signifier qu’il n’en démordra pas, il abandonne son activité de fabrication de mobilier.

La mort de son épouse au début des années 30 et les 4 enfants dont il doit s’occuper ne l’arrêtent pas. Malgré la Grande Dépression, ses jouets finissent par rencontrer le succès qu’il attendait. Il construit alors une petite usine attenante à sa maison, qui compte bientôt 40 salariés. Dans le pays, son entreprise atteint une belle notoriété.

Le choix de la brique en plastique

En 1942, c’est un nouveau coup du sort : une fois de plus, son usine est détruite lors d’un incendie. Malgré l’assurance, il est obligé d’hypothéquer sa maison. Cette épreuve pourrait-elle être celle de trop ? Il lui en faut plus ! 

L’occasion de se réinventer à nouveau ?

Si la vie paraît s’acharner, lui ne fait pas semblant et redouble d’efforts. Quelle impulsion donner ? Faut-il modifier à nouveau sa manière de produire ? Il instaure une production à la chaîne. Tel un phénix, l’entreprise d’Ole Kirk Christiansen renaît de ses cendres, résurrection dans laquelle il est épaulé par son fils Godtfried.

L’après-guerre est une nouvelle épreuve : la pénurie de matière première, dont le bois, entraîne une vraie crise pour son industrie. L’apparition des matières synthétiques comme le plastique pousse Ole Kirk Christiansen, dès 1946, à investir dans une machine de moulage par injection. Une nouvelle fois, l’offre ne rencontre pas la demande. Les ventes sont en berne, ce nouveau matériau souffrant d’une mauvaise réputation.

Une fois de plus, il a du flair !

Visionnaire, il reste persuadé que le plastique est l’avenir des jeux pour enfant ! En 1949, il se rend à une foire aux jouets londonienne. 

Ce jour-là, déambulant à travers les stands, il est attiré par celui de l’entreprise Kiddicraft. Le sujet de son attention n’est pas tant la machine, similaire à la sienne, que les petites briques en plastique emboitables qu’elle fabrique. LEGO aurait-il un avenir à proposer quelque chose de semblable ? Ébéniste de formation, n’a-t-il pas le savoir-faire et la légitimité pour proposer une version analogue ?

Si l’entreprise britannique a bien déposé un brevet dans plusieurs pays comme l’Angleterre ou la France, elle ne l’a pas fait auprès des autorités scandinaves. LEGO a donc pu librement s’inspirer des pièces de Kiddicraft et modifier cette invention. Enfin, la firme danoise rachète les droits de Kiddicraft en 1981, pour seulement 45 000 £.

Les briques en plastique, ou le pouvoir de modifier

De retour à Billund, Ole ne perd pas son temps et se met au travail. Il crée un nouveau modèle de brique qu’il nomme “Automatic Binding Brick”. Comme à chaque fois, les débuts ne sont pas fameux. Les pièces ne se fixent pas bien entre elles et rendent les constructions fragiles (la “puissance d’embrayage”, c’est-à-dire le pouvoir d’emboîtement, sera parfaitement résolue à partir de 1958). Les ventes peinent cependant à décoller. Heureusement, il peut encore s’appuyer sur les recettes générées par les jouets en bois.

La clé ? Le système de jeu !

En 1953, les ventes ont progressé, mais restent faibles en comparaison de ce qu’Ole Kirk Christiansen espérait. Malgré tout, son usine regroupe à présent 140 salariés. Désormais, accompagné de son fils Godtfred à la direction de l’entreprise, ils sont 2 à croire dur comme fer en l’avenir de la petite brique.

Retour à Londres

En 1954, après s’être rendu à son tour à Londres pour une foire aux jouets, Godtfred a une révélation. Il a l’occasion de discuter avec un acheteur d’une des plus grandes enseignes danoises de l’époque : “Magasin du Nord”. Le problème, selon lui ? Chaque année les concepteurs de jouets doivent se réinventer pour proposer un produit qui dépassera en popularité celui de ses concurrents. Ne serait-il pas plus simple de proposer une gamme qui puisse être renouvelée, étoffée et suivie dans le temps ?

Godtfred acquiesce sans broncher, il sait que cela va être un bouleversement pour LEGO ! Voilà une idée formidable : proposer un univers de jeu novateur dont la brique est l’élément central. Fidèle à la nature visionnaire qu’il partage avec son père, il trouve le défi génial et décide aussitôt de le relever. Il faut désormais, chez LEGO, proposer un système permettant aux briques de créer, de modifier et surtout de s’adapter à chaque nouvelle série ! 

De simples briques aux sets Star Wars et Ninjago

L’entreprise lance en 1955 “LEGO City”, un système de jeu autour du thème de la ville. Comme à son habitude, le succès se fait attendre. Toutefois, à la fin des années 50, les ventes au Danemark et en Allemagne explosent. Malheureusement, Ole Kirk Christiansen n’aura pas le temps d’apprécier son succès, puisqu’il finira par mourir en mars 1958. Dès lors, son fils Godtfred reprend les rênes de l’entreprise, et se lance à la conquête de l’Europe, puis de l’Amérique du Nord.

Ce n’est que bien plus tard que The LEGO Group proposera ses figurines (1978) et ses sets emblématiques qui ont fait sa réputation. Les univers qui lui sont propres (City, Creator, Caste, Duplo, Legoland, Ninjago, etc.) et ceux issus de ses partenariats (Star Wars, Jurassic World, Friends, Batman, Disney, Harry Potter et autres), sont de ceux qui ont rendu notre enfance heureuse. Mais ça, c’est une autre histoire ! 

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